Usine à gaz de Tavannes SA (Organisations\Entreprise\U)

 

Base Data

ThesaurusOrganisations
NameUsine à gaz de Tavannes SA
DescriptionL'usine à gaz de Tavannes et tout son réseau ont été construits en 1910 par la société Rothenbach et Co. Le 7 novembre 1910 déjà, pouvait débuter la distribution du gaz aux particuliers. L'usine comprenait un réseau qui s'étendait jusqu'à Tramelan et dans la vallée jusqu'à Court où était installé un petit gazomètre d'appoint. Le gaz à brûler tiré de la houille devait avoir un avenir assuré croyait-on, mais hélas l'apparition du gaz naturel devait mettre la société dans des difficultées inextricables de sorte que l'usine fut contrainte de cesser son activité en 1980 à l'instar de ses soeurs de Moutier et de Saint-Imier. La première guerre mondiale avait déjà porté un coup sévère à l'exploitation qui dut se recycler une première fois en distillant des quantités énormes de bois pour remplacer partiellement la houille qui parvenait de l'Allemagne au compte-gouttes. C'est pourquoi en 1917, la société Rothenbach demanda à toutes les communes desservies par l'usine de Tavannes, de garantir un capital obligatoire de Fr 50'000. - Au sortir de la deuxième guerre mondiale, un nouveau problème se posa car la houille était devenue hors de prix. L'ère du pétrole s'intensifia dans tous les secteurs. C'est alors que l'usine fut transformée pour la distillation de la benzine par le procédé dit de "craquelage". Les communes desservies s'étant complètement désintéressées, seule celle de Tavannes se sentit dans l'obligation de garantir un emprunt de Fr 250 000.- pour l'adaptation de l'usine au nouveau procédé, somme que la commune dut bel et bien payer lors de la cessation d'activité de l'usine. Se rattacher au réseau du gaz naturel dont la conduite passe au pied du Jura s'avéra trop onéreux du fait de l'éloignement de Tavannes et des difficultés géographiques pour y parvenir. Au surplus, le réseau de distribution usé, présentait des fuites nombreuses qu'il aurait été difficile de colmater sans d'énormes investissements qui malheureusement n'auraient plus été rentables.
SourceMémoires d'Ici, Fonds Pierre Guerne
 

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