Description | La manufacture de montres Longines doit son origine à la famille Raiguel de Corgémont, qui possédait au départ un établissage en horlogerie au 18e siècle déjà, avec Jonas Raiguel-Voisin (1702-1755) qui fut probablement le premier horloger communier de Corgémont. Ses trois fils également horlogers - Jean Pierre Raiguel-Grosjean (1752-1818), Jean Henri Raiguel-Nicod-Morel (1754-1825), et Abraham Raiguel-Ruedolf (1745-1817),
succédèrent à leur père. Ils sont souvent cités à la fin de ce siècle, puis vers 1800 la raison sociale se désigne sous « Raiguel, les frères J.P. & J.H. », à Saint-Imier et à Paris.
Selon Gustave Amweg (Les Arts dans le Jura bernois et à Bienne, tome 2, 1941, p.147), «au début du 19e siècle fut fondée une fabrique sous la raison sociale « Raiguel Jeune & Cie », mais elle fut reprise en 1817 par Jean
François Meyrat-Langel (1786-1867). Cette importante maison achetait des montres faites dans le Vallon et allait
les revendre aux grandes foires de France et d’Allemagne (Besançon, Lyon, Leipzig et Francfort), contribuant
ainsi au développement de l’horlogerie dans la région».
Dès 1817, on notera que leur comptoir qui se dénomme désormais « Raiguel Jeune & Cie », arrive en peu
d’années à établir 30'000 montres annuellement, ce qui en fait une des plus importante manufacture horlogère de
Saint-Imier.
Les deux documents reproduits ci-dessous, datés respectivement du 10 août et 14 août 1831 et signés à
Corgémont, apportent quelque lumière sur la composition de la maison « Raiguel Jeune & Cie » entre 1825 et
1831.
Ainsi, on observe qu’en 1825 elle est dirigée par Jean François Meyrat-Langel (1786-1867), futur maire de
Saint-Imier. Avec lui, Pierre Henri Raiguel-Chopard (1809-1898), 16 ans, et son frère Pierre Frédéric Raiguel Morel (1813-1871), 12 ans, mineurs sont assistés de leurs tuteurs respectifs, Frédéric Voisin-Conrad (1787-
1854) et Pierre Frédéric Girard (1774-1844).En 1831, la société est dissoute, elle garde sa raison sociale d’ |