Description | Né le 5.9.1747 à Cortaillod, décédé le 28.11.1818 à Delémont, protestant, de Sugiez, de Neuchâtel (1784) et de Bienne (1786). Fils de Jean-Daniel Verdan, indienneur, puis négociant, et de Marguerite De Vaux. Epouse 1767 Marguerite Tenderon, fille de Jacques Tenderon. Après un apprentissage d'imprimeur dans les manufactures d'indiennes de Cortaillod et environs, François Verdan reprit avec ses frères la manufacture de Greng en 1775, puis celle de Ruz-de-Combe à Saint-Blaise dès 1779. En 1781, il partit pour le Portugal où des fabricants d'indiennes biennois et neuchâtelois étaient installés. Il acquit en 1784 la manufacture d'indiennes du Pasquart à Bienne, qu'il développa avec son fils et ses beaux-fils, dont Johann Rudolf Neuhaus. Il s'intégra dans la partie progressiste et francophile de la bourgeoisie biennoise. Partisan des idées révolutionnaires et ami de François Augustin Roussel, commissaire du Directoire dans le département du Mont-Terrible, il devint l'un des plus gros acheteurs de biens nationaux dans l'évêché de Bâle. Verdan acquit notamment le château épiscopal de Delémont et les métairies du Löwenbourg, propriété du couvent de Lucelle, et de Ritzengrund à Roggenburg. En 1798, quand Bienne devint française, il fut élu à l'assemblée électorale du département, qui le nomma haut juré à la haute cour de justice. Vers 1800, il s'établit définitivement à Delémont où il créa une manufacture de tissage et de filature et fut conseiller municipal (1801), puis maire (1805). Jugé trop profrançais, Verdan fut destitué en 1814 par Conrad Charles Frédéric d'Andlau-Birseck. Juge au tribunal civil dès 1814. |