Wenger, Georges (1906-1964) (Personnes\W)

 

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ThesaurusPersonnes
NameWenger, Georges (1906-1964)
DescriptionMenuisier et charron. Durant le dernière guerre, tous les transports et les travaux agricoles s'effectuent encore avec des attelages tirant des chars avec roulements en bois. Les pneumatiques n'apparaîtront qu'au tournant des années 1950. La traction hippomobile dans des chemins caillouteux et dans le domaine forestier provoque des ruptures fréquentes, non seulement des roues, mais aussi des limonières, des palonniers et des châssis des véhicules entièrement construits en bois. Georges Wenger est l'homme providentiel. En haute saison, il est requis quotidiennement pour dépanner, réparer du matériel indispensable sur l'heure. Il possède un atelier rue des Esserts 2. Son voisin immédiat, Ernest Knuchel, anime une forge artisanale ; les deux hommes concourent à remettre en état le matériel défectueux indispensable à la poursuite des travaux. Georges Wenger est aussi l'artisan capable de fabriquer entièrement une roue en bois cerclée. Ne disposant que d'une scie à ruban et d'une raboteuse, il utilise encore la varlope, le ciseaux à mortaises et assemble au millimètre des rayons sur un moyeu. La jante en bois dur est cerclée de fer sur un feu ouvert en pleine rue, et c'est un spectacle de voir appareiller des segments de frêne, de chêne, de hêtre pour constituer une roue dont la rotation est contrôlée à l'oeil et corrigée jusqu'à la perfection. Seuls les tonneliers égalent les charrons dans leur art. Georges Wenger emmanche aussi des outils aratoires, répare vitres et volets cassés, remplace les vieux lambris des vieilles fermes. Son décès prématuré en 1964 est un drame intime mais aussi social, car il ne sera jamais remplacé.
SourceMDI, Fonds Jean Wenger
 

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