Description | 4.9.1772 à Corgémont, 7.5.1848 à Corgémont, prot., de Corgémont. Fils de Charles-Henri, pasteur à Péry, à Corgémont-Sombeval et doyen de la classe d'Erguël, et de Susanne-Marianne Prêtre. 1801 Isabelle de Gélieu. Etudes de théologie et consécration à Bâle (1789). Ministre de camp (aumônier) au régiment de Reinach en garnison à Maubeuge en 1790. Devenu secrétaire du Club des jacobins local en 1791, M. démissionna de son poste au régiment peu avant la dissolution de celui-ci. Diacre d'Erguël (1792), il succéda à son père à Corgémont-Sombeval, paroisse qu'il desservit de 1796 à sa mort. Président de l'Eglise consistoriale de Corgémont et de l'assemblée électorale du canton de Courtelary, membre de la Société d'émulation de Colmar et secrétaire des comices agricoles, il fut conseiller général du département du Haut-Rhin (1806-1813). Auteur d'un projet de constitution pour le Jura en 1814, il se rallia au régime bernois malgré ses sympathies profrançaises et joua un rôle déterminant dans la vie ecclésiastique, sociale et politique de son pays: doyen de la classe du Jura (1824-1840 et 1846-1848), il est dès lors connu aussi sous le nom de doyen M., hostile au mouvement du Réveil, fondateur de la Caisse centrale des pauvres (1816), de la Caisse d'épargne du district de Courtelary (1829) et de l'orphelinat (1842) de Courtelary, membre éminent de la Constituante bernoise (1831) et de la Commission jurassienne (1840). Outre divers écrits agronomiques, M. publia à Strasbourg la première histoire en français de la principauté épiscopale (Abrégé de l'histoire et de la statistique du ci-devant Evêché de Bâle, réuni à la France en 1793, 1813). Issu d'une famille de pasteurs qui a marqué la fin du régime épiscopal, M. représente localement l'archétype du notable, libéral et philanthrope, de la première moitié du XIXe s. |