Description | 27.6.1874 à Nods, 29.12.1926 à Préverenges, prot., puis sans confession, de Nods. Fils de Louis Théophile, modeste horloger, et de Lise Lina Pellaton. Frère d'Albert. Adèle Bourquin, ouvrière horlogère, fille de Louis-Justin, horloger. École d'horlogerie et de mécanique à La Chaux-de-Fonds. Ouvrier horloger à La Chaux-de-Fonds (1893-1894), puis mécanicien à Fontainemelon (1895-1897). Licence en droit à Neuchâtel (1896-1899), séjours d'études à Berlin, Paris et en Italie. Avocat à La Chaux-de-Fonds (1901-1910), rédacteur et administrateur du journal socialiste La Sentinelle, N. devient dès 1902 le principal animateur des organisations ouvrières neuchâteloises qui connaissent un essor considérable. En 1903, il est condamné et exclu de l'armée pour refus de servir; sa plaidoirie pacifiste remporte un grand succès. En 1904, il joue un rôle éminent dans la grève des maçons à La Chaux-de-Fonds et dans la protestation contre l'occupation militaire de la ville. Député au Grand Conseil neuchâtelois (1905-1910). Influencé par le christianisme social, il élabore une synthèse des doctrines socialistes, syndicalistes et coopérativistes. Etabli à Lausanne en 1910, il est à la tête de l'office social de la Maison du Peuple, est élu au Grand Conseil vaudois (1917-1925) et dirige le journal Le Droit du Peuple (1919-1924), tout en restant actif et influent dans le canton de Neuchâtel. En 1911, il est le premier socialiste neuchâtelois élu au Conseil national, où il siégera jusqu'à sa mort (dès 1919 pour le canton de Vaud). En août 1914, il s'abstient, comme Ernest Paul Graber, lorsque l'Assemblée fédérale vote les pleins pouvoirs, se distinguant ainsi de son parti qui s'y rallie. Il prend part à des rencontres internationales pour mettre fin aux hostilités, notamment à Zimmerwald en 1915. Il côtoie Lénine, mais s'oppose avec force aux méthodes violentes et dictatoriales. Lors de la grève générale (1918) et par la suite, il affirme une politique modérée, ce qui provoque [...]. |