Description | Né à Villeret le 7 décembre 1860. Décédé le 20 juin 1914 dans la maison familiale de Villeret. Frère d'Emile Blancpain. Peintre.
Après des études à l'École d'horlogerie de Saint-Imier dès 1876, il travaille avec son père, Jules-Emile Blancpain, dans sa fabrique d'horlogerie fondée en 1808. Dans ses moments de loisirs, il se consacre au dessin et suit les cours de Louis Wallingre. Dès 1882 et en raison d’une santé fragile qui l’accompagnera toute sa vie, il passe ses hivers en Italie et abandonne l'horlogerie pour se consacrer entièrement à l’art. En 1883, il est reçu à l'Académie Julian à Paris et commence à pratiquer la peinture. Une année plus tard, il est accepté à l'École nationale des Beaux-Arts. Ses principaux mentors durant sa formation parisienne sont Julien Lefèbvre et Gustave Boulanger. A Paris, il noue d’ailleurs une amitié avec son condisciple et compatriote le peintre Félix Vallotton. Après ses années d’études, il continue de beaucoup voyager, à Venise, en Algérie et au Maroc ainsi que dans sa famille en Suisse pendant les mois d'été. Ses séjours hivernaux annuels en Afrique du Nord durant la longue période de 1893 à 1912 ont une forte influence culturelle sur l’artiste. Ainsi, il devient un chevalier accompli, montant à cheval en utilisant une selle arabe, s’habille avec des vêtements orientaux et parle l’arabe couramment. Ces voyages marquent d’ailleurs fortement son style artistique dans le traitement des paysages et de la lumière. Parallèlement, B. reste très attaché à sa terre natale jurassienne où il retourne régulièrement et où il maintient un atelier permanent à Villeret. Cet environnement lui offre un riche choix de sujets pour les scènes de genre, pour lesquelles il emprunte un style fortement influencé par Albert Anker. B. développe son propre style, qui se situe au carrefour du réalisme, de l’impressionnisme et de l’orientalisme, lesquels sont tous des courants affirmés à la fin du XIXe siècle. |