Description | Originaire de Châtelat. Née Yertha Marguerite Juillerat le 6 décembre 1880 à Elston (État de l'Ohio, USA). Décédée le 29 décembre 1965 à Paris. Fille de Paul Emile Juillerat, menuisier puis pasteur baptiste, et de Ida Adèle née Carnal, cultivatrice, de Souboz. Baptisée le 26 avril 1881 à Mansfield (comté de Richland, Ohio, USA).
Sa famille étant rentrée en Europe, elle passe cinq années au Pays de Montbéliard avant de s'installer à Tramelan, où son père était pasteur baptiste ; en 1885, il est cafetier et "évangéliste" à Moutier, où naît la soeur de M., Hélène Elisabeth. Après une éducation dispensée uniquement par sa mère, elle suit les cours de l'École secondaire de Tramelan (1891-1895), fait une année de classe primaire supérieure à Montélimar (Drôme, F) puis se forme à l'École normale des institutrices de Delémont pendant trois ans (1896-1899). Suivent quelques séjours d'études aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne (Berlin). Elle part ensuite pour Paris où elle épouse César Méléra, officier de marine, orientaliste, écrivain et poète.
Après la mort de son mari, en 1918, sur le front de Lorraine, elle est contrainte de gagner sa vie. Elle est alors successivement rédactrice à Excelsior (1917-1940), à Je suis partout (jusqu'en 1939) et à l'Action française (critique des livres étrangers). Outre ceux-ci, elle est également collaboratrice occasionnelle ou régulière de nombreux journaux et revues comme La Semaine de Paris, Le Miroir du Monde, La Démocratie nouvelle, Candide, Dimanche illustré, Réforme, La Revue du Siècle, La Vie protestante, L'Illustration, Le Miroir de l'Histoire, La France catholique. M. publie aussi trois ouvrages consacrés à Rimbaud ainsi que des essais et des traductions de l'anglais et de l'allemand. Deux romans, Le Val aux Sept Villages et Fortune, évoquent le monde horloger et paysan du Jura bernois aux XIXe et à l’aube du XXe siècle.
Première femme élue à l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts (IJSLA) en déc. 19 |