Description | Né le 14.6.1734 à Altkirch,décédé le 5.9.1821 à Colmar, cath., de Bienne. Fils de Jacques-Christophe, trésorier et conseiller aulique des princes-évêques de Bâle, et de Béatrix Nansé, d'Altkirch. 1767 Marie-Thérèse Priqueler, fille de Jean-Baptiste, lieutenant-colonel de cavalerie, nièce de Jean-Baptiste Joseph Gobel. Collège jésuite de Porrentruy, études de droit à l'université de Strasbourg (licence en 1754). Après avoir été avocat au Conseil souverain d'Alsace et greffier dans le grand bailliage de Burgau, R. entre au service des princes-évêques de Bâle: secrétaire du Conseil aulique (1763), conseiller aulique (1767), syndic des Etats par intérim (1780), secrétaire du Conseil intime (1782). Il est anobli en 1783 sous le nom de la Lime (d'après une de ses terres en Erguël). En mars 1791, R. prend la tête du mouvement révolutionnaire qui agite l'évêché. Il devient le chef du parti jacobin et l'un des principaux artisans de la création, le 17 décembre 1792, de la République rauracienne, dont il préside les deux premières assemblées, puis de son annexion à la France (23 mars 1793). Elu procureur général syndic du nouveau département du Mont-Terrible, à la tête du Comité de surveillance du district de Porrentruy, R. est, quelques mois durant, le maître du pays, avant d'être destitué. Accusé d'enrichissement illégal, sa position fragilisée par la chute de Gobel, il fuit à Moutier (29 avril 1794), puis à Bienne, d'où on l'expulse. Arrêté, il est envoyé à Paris pour y être jugé; il sera libéré de toute accusation en 1795. Inspecteur de la marque de garantie (métaux précieux) à Strasbourg, le jacobin R. rebondira sous le Premier Empire en devenant juge (1807), puis président (1811-1815) du tribunal civil de l'arrondissement de Delémont. |