guerer106 Restaurant des Cerisiers Edouard Guerne, Tavannes, s. d. (sine dato) (Document)

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Mémoires d'Ici Centre de recherche et de documentation du Jura bernois (2000)
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        guerer106 Restaurant des Cerisiers Edouard Guerne, Tavannes (s. d. (sine dato))
        guerer107 "Le Romito", dans l'ancienne fabrique d'horlogerie Mathez puis fabrique de phares pour vélo "Luxfar" (1984)

Information on identification

Level:

Document

Archival Material Types:

Iconographie

Ref. code:

guerer106

Title:

Restaurant des Cerisiers Edouard Guerne, Tavannes

Type de titre MDI:

Original

Dates
Creation date(s):	s. d. (sine dato)

Information on content and structure

Type du document (iconographie):

imprimé

Orientation:

portrait

State of preservation:

raisonnable

Support:

fichier numérique

Color/Image editing:

noir et blanc

Format (notes):

20 x 28 cm

Fichier numérique:

.tif

Preview:

Conditions of access and use
Ayants droit:	Mémoires d'Ici, Saint-Imier
Mention de provenance:	Mémoires d'Ici, Fonds Pierre Guerne

Information on related materials
Originals (existence, storage location):	Chez le propriétaire : Monsieur Olivier Guerne
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Comments:

53.17. Commentaires de Pierre Guerne: Le restaurant des Cerisiers était aménagé dans l'habitation de la ferme construite près de "La Motte" par Edouard Guerne en 1906, sur les terres héritées de la famille. Le constructeur se fit cultivateur-restaurateur après avoir tenu la boulangerie se trouvant dans le bâtiment du restaurant Central, qu'il vendit à Arnold Engel. Il craignait effectivement, la concurrence de la Coopérative qui venait de commencer à faire et à vendre du pain. Le restaurant des Cerisiers eut beaucoup de succès du fait de sa situation avantageuse pour les amateurs de promenades fort nombreux à l'époque. On y jouait aussi beaucoup aux quilles, jeu qui était encore plus prisé que le "Jass".
Mais voilà, construire en ce temps-là un complexe agricole de cette importance, avec habitation-château séparée, avait demandé beaucoup d'argent. Le propriétaire s'étant trouvé, malgré sa bonne volonté, dans l'impossibilité de faire face à ses lourdes charges, se vit dans l'obligation de se défaire de sa réalisation en 1915, entraînant sa parenté dans sa chute. Mais refusant la faillite pour sauver l'honneur, son fils Charles, resté célibataire, s'évertua sa vie durant, à éteindre la dette.
A partir de 1916 et pour quelques années seulement, le restaurant fut exploité par un Ribeau et la ferme par Arnold Kneuss jusqu'au moment de l'arrivée de Daniel Wingeier, marchand de bétail, qui supprima le restaurant. Ce dernier laissa des souvenirs particuliers parmi la population. Entre autres; se déplaçant sur la plupart des foires à bétail, il en revenait souvent avec les jambes flageolantes à tel point que l'on a pu le voir quelquefois endormi au bord du chemin, les poches bourrées de billets de banque, pourtant sans suites fâcheuses par chance. Mais lui, à cause de sa conduite, fit faillite peu avant la deuxième guerre. On le vit alors fonctionner comme berger au Brahon où bien des passants se restauraient clandestinement. C'est la famille Gilgen, puis celle des Bühler, qui lui succédèrent.