CH MDI, Cercle ouvrier - Parti socialiste Sonvilier Cercle ouvrier - Parti socialiste Sonvilier, 1904-1954 (Fonds)

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Level:Fonds
Archival Material Types:Archives

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Ref. code:CH MDI, Cercle ouvrier - Parti socialiste Sonvilier
Title:Cercle ouvrier - Parti socialiste Sonvilier

Dates

Creation date(s):1904 - 1954

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Importance matérielle et support:Archives : 1 boîte 
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Nom du producteur:Cercle ouvrier Sonvilier
Parti socialiste Sonvilier
Histoire administrative/Notice biographique:Le Cercle ouvrier de Sonvilier (COSON) est fondé le 19 mars 1904, à l'exemple des cercles ouvriers existants dans localités voisines. Le règlement indique que le Cercle ouvrier de Sonvilier a pour but d'être un lieu d'agrément pour les travailleurs ayant conscience de leurs droits et de leurs intérêts de classe, un centre d'études sociales pour travailler au développement intellectuel et moral de ses membres, de procurer des jeux, récréations et délassements communs. Les initiateurs expriment alors la nécessité de grouper les ouvriers pour défendre leurs droits et revendications politiques. Diverses commissions sont nommées : littéraire, des jeux et des fêtes, politique, de police, de vérification, économique.
Le COSON se réunit chaque semaine, d'abord au Buffet de la gare, puis au Cheval Blanc. Le groupe d'épargne l'Abeille et le groupe de couture y sont fondés en 1905. L'Ouvrière s'occupe des enfants des membres dans le besoin, une chorale mixte est créée à la même époque. Le COSON participe à diverses oeuvres ou actions sociales : Asile des vieillards Saint-Imier, coopérative de Sonvilier. Sorties récréatives et activités politiques alternent. En 1906, à l'appel des syndicats, le COSON participe au mouvement de grève. Cette période d'intense activité politique débouche sur la fondation d'une section du Parti socialiste à Sonvilier en 1911 (PSSON). En 1915, le COSON et le PSSON fusionnent. 1916 voit la fondation d'une Jeunesse socialiste, alors que les femmes sont reçues membres du COSON. En 1917, le COSON achète son propre bâtiment (anciennement L'Étoile). Désormais, un tenancier gère le restaurant ouvert en 1920. De nombreux travaux de rénovation seront entrepris au fil des années.
Dès 1918, dans le sillage de la Révolution russe et la scission entre socialistes et communistes, le PSSON vit une période de désorganisation. La moitié des adhérents ont choisi le camp communiste ; les autres prennent clairement leurs distances avec "le régime de violence" et reconstituent une section du PS le 4 mars 1921, renouvelée en 1924.
En 1920, le COSON et le PSSON se séparent. Le COSON se définit désormais comme politiquement neutre, ses activités sont récréatives et sociales.

Une fanfare Musique ouvrière est fondée en 1921 comme sous-section du COSON ; elle cesse toute activité en 1925. Une nouvelle chorale ouvrière, L'Aurore, voit le jour en 1927. Avec les nouveaux loisirs, la fréquentation baisse un peu, mais, durant la crise des années 1930, le COSON devient refuge des chômeurs, salle de lecture et salle de jeux. La Seconde Guerre mondiale paralyse temporairement le COSON. Le nombre des membres augmente ensuite et atteint 107 en 1948. Le COSON est bien vivant lorsqu'il fête son cinquantenaire en 1954. En 1978, le bâtiment est rénové à la veille du 75e anniversaire de la société qui compte alors plus de 120 membres.
"Les maisons du peuple, créées vers 1900, sont des lieux où les organisations ouvrières se réunissaient pour exercer la convivialité, mais aussi pour défendre les intérêts de leurs membres en élaborant des stratégies appropriées, parmi lesquelles l'éducation figura d'emblée en bonne place. Dans les villes industrialisées, les syndicats, les partis socialistes et les associations ouvrières à vocation culturelle avaient aussi un besoin urgent de salles pour abriter leurs secrétariats et leurs réunions locales et pour accueillir leurs congrès nationaux et internationaux. […]
Les maisons du peuple remplissaient aussi des tâches sociales, palliant les lacunes des infrastructures publiques, à l'instar des institutions relevant de la politique sociale d'entreprise. Elles géraient des restaurants bon marché, des bains, des bibliothèques et des salles de lecture. […]
Par la suite, l'intégration des socialistes à la démocratie de concordance et le renoncement de fait à la grève comme moyen de lutte au profit d'une politique de partenariat social eurent aussi une incidence sur les maisons du peuple. La baisse de fréquentation et la moindre utilisation de leurs locaux leur créèrent des difficultés financières. Pendant la haute conjoncture, les syndicats construisirent leurs propres bâtiments administratifs pour abriter leurs secrétariats."
Tiré de : EIGENHEER, Susanne : "Maisons du peuple", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 27.12.2014, traduit de l'allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/025749/2014-12-27/, consulté le 02.11.2021.
En 1911, la soudaine floraison de sections socialistes du Parti socialiste suisse dans le Jura bernois se produit sur un terrain investi par le mouvement ouvrier et les idées socialistes depuis près d'un demi-siècle : Fédération jurassienne, syndicats horlogers, cercles ouvriers. Cependant, ce ne sera pas sans peine que la solidarité de classe l'emportera sur l'esprit corporatif. En 1886, selon Achille Grospierre, "on défendait son métier avant tout". Un quart de siècle et plusieurs tentatives seront nécessaires pour regrouper tous les ouvriers de la montre sous la même bannière. Finalement, les mutations dans le mode de production imposent un changement dans la mentalité ouvrière. "La puissance des faits, le développement plus grand de l'organisation du patronat, l'anéantissement de la petite entreprise par la grande, les progrès constants des installations mécaniques, la substitution du travail à la main par celui de la machine, tous ces facteurs forceront nécessairement les ouvriers à concentrer toujours plus et mieux leurs forces", affirme en 1902 Émile Ryser, secrétaire ouvrier à Bienne. Il sera l'un des artisans de la fusion des syndicats de métier en une seule Fédération des ouvriers de l'industrie horlogère (FOIH), réalisée en 1911.
L'approche des élections fédérales de 1911 réveille les militants socialistes du vallon de Saint-Imier. Ceux-ci présentent à nouveau la candidature d'Émile Ryser. Le 29 octobre, le secrétaire ouvrier de Bienne réunit 1725 suffrages, résultat indiquant une forte progression des voix socialistes dans le district de Courtelary. Dans plusieurs communes, Ryser arrive largement en tête. Certes, les conseillers nationaux sortants sont réélus avec quelque 3000 suffrages, mais les radicaux sont en nette régression alors que 65% des électeurs ont boudé les urnes.
Ce succès relatif stimule les militants du district de Courtelary. Dès novembre, un groupe socialiste se forme à Corgémont, puis un autre à Tramelan. Un troisième est fondé à Sonceboz par quelques abonnés à La Sentinelle. Le 17 décembre, une centaine de militants de différents villages se retrouvent dans cette dernière localité pour constituer le Parti socialiste du Jura-Sud (PSJS). Au cours de l'hiver, les sections de Péry-La Heutte, Courtelary, Villeret, Saint-Imier, La Neuveville, Cortébert, Sonvilier, Moutier, Reconvilier et Renan voient successivement le jour. La section fait partie du Parti socialiste jurassien (PSJ), constitué le 7 septembre 1919. En fait, cette date est celle de la fusion des fédérations socialistes du Jura-Sud et du Jura-Nord, formées par une quinzaine de sections fondées entre novembre 1911 et mars 1912.
(Tiré de : KOHLER, François, 1988. "Genèse et débuts du Parti socialiste jurassien (1864-1922)". Association pour l'Étude de l'Histoire du Mouvement Ouvrier; Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier, 1988, Vol.5)

Après le vote du 23 juin 1974, un nouveau Parti socialiste du canton du Jura (PSJU) est créé le 3 mai 1975. Dans les districts jurassiens demeurés bernois, les socialistes sont divisés en deux sections : le Parti socialiste du Jura bernois (PSJB), idéologiquement social-démocrate et opposé à la réunification du Jura, et le Parti socialiste autonome (PSA), plus à gauche et partisan de la réunification.
Membre du PSJB et de la Fédération socialiste du district de Courtelary, les section locales du parti se rassemblent en 2006 dans la section régionale du Parti socialiste du Haut-Vallon (Sonceboz-Renan). Depuis 2019 [?], la section a pris le nom de Parti socialiste Erguël.
Modalités d'entrée:Mémoires d'Erguël a reçu en don le fonds en 1993. M. Alain Pellissier a versé un complément en 2018.

Information on content and structure

Présentation du contenu:Le fonds contient principalement une série complète des procès-verbaux des assemblées et du comité du Cercle ouvrier de Sonvilier, de sa création en 1904 à 1942, les procès-verbaux séparés du parti socialiste pour la période 1924-1948, un livre de caisse, quelques éléments de correspondance épars, ainsi qu'un dossier consacré L'Aurore, la chorale du Cercle ouvrier.
Accroissements:Pas d'accroissement prévu

Conditions of access and use

Conditions d'accès:Libre (statut juridique : archives privées ; soumis au droit supérieur, en particulier à la loi sur la protection des données)
Conditions de reproduction (MDI):La reproduction des documents est soumise à l'autorisation écrite préalable de Mémoires d'Ici.
Mention de provenance:Mémoires d'Ici, Fonds Cercle ouvrier - Parti socialiste Sonvilier
Language:Français

Information on related materials

Sources complémentaires:Fonds Cercle ouvrier - Parti socialiste Villeret, Mémoires d'Ici
Fonds Cercle ouvrier - Maison du peuple Saint-Imier, Mémoires d'Ici
Fonds Parti socialiste Courtelary, Mémoires d'Ici
Fonds Parti socialiste Saint-Imier, Mémoires d'Ici
Bibliographie:BODER, David, [1954]. "Historique du cinquantenaire du cercle ouvrier de Sonvilier 1904-1954". Documentation Mémoires d'Ici
SCASCIGHINI, Mario, 1991. La maison du peuple : le temps d'un édifice de classe. Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes
EIGENHEER, Susanne : "Maisons du peuple", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 27.12.2014, traduit de l'allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/025749/2014-12-27/, consulté le 02.11.2021.
KOHLER, François, 1988. "Genèse et débuts du Parti socialiste jurassien (1864-1922)". Association pour l'Étude de l'Histoire du Mouvement Ouvrier; Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier, 1988, Vol.5
FERREIRA, Magda Lopes, GAUME, Iann. "Parti socialiste jurassien". Dictionnaire du Jura.ch, version du 16/09/2015. Online:https://www.diju.ch/f/notices/detail/1003502/parti+socialiste, consulté le 12.10.2021.
DEGEN, Bernard. "Parti socialiste (PS)". Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 10.03.2017, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/017393/2017-03-10/, consulté le 12.10.2021.

Additional comments

Comments:No ISIL (ISO 15511) de Mémoires d'Ici : CH-001534-8

Zone du contrôle de la description

Notes de l'archiviste:Notice réalisée par Anne Beuchat-Bessire
Règles ou conventions:Description établie conformément à la Norme générale et internationale de description archivistique - ISAD(G)
Date(s) de la description:2/1/2018
 

Descriptors

Entries:  cercle ouvrier (Matières\C)
  Parti socialiste (PS) (Organisations\Collectivité\P)
  Parti socialiste du Jura bernois (PSJB) (Organisations\Collectivité\P\Parti socialiste (PS))
  socialisme (Matières\S)
  Parti socialiste (PS) Sonvilier (Organisations\Collectivité\P\Parti socialiste (PS))
  mouvement ouvrier (Matières\M)
  parti politique (Matières\P)
  SOCIALISME (Thèmes\)
  Chorale ouvrière L'Aurore (Sonvilier) (Organisations\Collectivité\C)
  Sonvilier (Lieux\S)
  Cercle ouvrier (Sonvilier) (Organisations\Collectivité\C)
 

Related units of description

Related units of description:voir aussi:
CH MDI, Parti socialiste Saint-Imier Parti socialiste Saint-Imier, 1923-2006 (Fonds)

voir aussi:
CH MDI, Parti socialiste Courtelary Parti socialiste Courtelary, 1969-2006 (Fonds)

voir aussi:
CH MDI, Cercle ouvrier - Parti socialiste Villeret Cercle ouvrier - Parti socialiste Villeret, 1906-2006 (Fonds)

voir aussi:
CH MDI, Cercle ouvrier - Maison du peuple Saint-Imier Cercle ouvrier - Maison du peuple Saint-Imier, 1903-2007 (Fonds)
 

Usage

Permission required:Aucune
Physical Usability:Sans restrictions
Accessibility:Public
 

URL for this unit of description

URL: https://collections.m-ici.ch/detail.aspx?ID=106287
 

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